Bénévolat
La richesse du bénévolat
Faire du bénévolat à La Maison des Familles, c’est de consacrer d’investir une partie de son temps et de son énergie au bien-être de sa communauté. À votre façon, vous changez positivement le monde qui nous entoure. Bien que cette activité ne soit pas rémunérée, vous en retirerez assurément des bénéfices inestimables. Vous allez rencontrer de nouvelles personnes, vous allez prendre confiance en vos capacités et vous allez découvrir que chacun de nous a le pouvoir extraordinaire de faire sourire les gens.
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jean-yves
rouette
l’éternel émerveillé
Jean-Yves Rouette aime profondément l’enseignement. À tel point que lorsque l’heure de la retraite a sonné, il a décidé de s’impliquer bénévolement dans le service d’aide aux devoirs offert par La Maison des Familles.
Depuis ce temps, quand les derniers jours de l’été s’étiolent, Jean-Yves ne tient plus en place. La raison de sa fébrilité : il s’apprête, pour une énième fois, à apprivoiser un élève en difficulté. À l’image du Petit Prince de Saint-Exupéry qui se lie d’amitié avec un renard, Jean-Yves brûle d’envie de créer quelque chose d’unique, il rêve de co-naître. C’est qu’à travers l’ingéniosité des petits futés qu’il a côtoyés au fil de ses huit ans d’implication, Jean-Yves a appris l’importance de cultiver l’intelligence du cœur. Aider un enfant, c’est porter attention à ses besoins, c’est accepter ses forces et ses faiblesses et c’est lui donner un trésor inestimable : la confiance en soi. Quand on comprend, comme lui, que la réussite scolaire se traduit par une série de petites victoires, on ne s’attarde plus uniquement aux résultats académiques, on se met à célébrer la persévérance!
En discutant avec l’ex-enseignant en informatique de gestion, on devine qu’il a trop souvent rencontré des jeunes au potentiel inexploité durant sa carrière. Inconsciemment ou non, Jean-Yves s’est donné pour mission d’allumer une petite flamme en chacun de ses protégés, même s’il sait qu’il devra inévitablement les laisser partir, sans savoir si le feu a pris. C’est peut-être cela, le véritable don de soi…
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lefebvre
l’humaniste
Le père de Marie-Ève Lefebvre était autiste. Malheureusement pour lui, il ne l’a appris qu’à la fin de sa vie. À son décès, Marie-Ève a perdu une grande partie de ses repères. Sa quête de savoir est devenue subitement vide de sens. Elle a eu besoin de se reconnecter à l’essentiel. Mais à ce moment, elle ne savait pas ce qu’elle cherchait vraiment. Le seul moyen qu’elle a trouvé pour combler ce vide interstellaire, c’est de s’impliquer auprès des autres. Elle s’est donc mise à la recherche d’une cause et c’est là qu’elle s’est souvenue de La Maison des Familles qu’elle avait fréquentée alors qu’elle était enfant.
Contre toute attente, elle y a retrouvé Marc Frédéric, qu’elle avait côtoyé dans le passé et celui-ci l’a accueillie à bras ouverts. À son contact, Marie-Ève a fini par trouver la pièce manquante de son puzzle morale : la bienveillance. Envers les autres et encore plus important, envers elle-même.
À la fin de son baccalauréat en 2018, la jeune femme s’est vue dans l’obligation de quitter une nouvelle fois sa seconde maison. Son horaire chargé et la distance ne lui permettaient plus de s’impliquer dans notre quartier. Mais grâce à son « mentor », elle n’a plus perdu de vue que ses valeurs devaient toujours guider ses actions.
Aujourd’hui, Marie-Ève est en voie de terminer un doctorat en éducation spécialisée. Sans surprise, elle s’intéresse particulièrement au bien-être des personnes autistes. En fait, il serait plus juste de dire qu’elle sonde le cœur de ses sujets en utilisant son âme, tel un microscope. Sa bienveillance lui permet de déceler, parmi une infinité de préjugés, l’immense potentiel humain qui réside en chacun d’eux. C’est sans doute sa façon à elle de mettre en valeur chez les autres, les forces et les atouts que peu de gens avaient été en mesure de déceler chez son père.
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carlos
mariona
le chevalier servant
C’est dimanche matin, quelque part dans la métropole, Carlos effleure délicatement le visage de Sonia. Comme tous les weekends, il se trouve au chevet de sa mère qui souffre d’Alzheimer.Parfois, comme aujourd’hui, il réussit à percer le voile qui appesantit son regard et l’amour qui les unit est encore plus fort que l’oubli.
La vieille dame regarde timidement son fils et murmure cette interrogation toute simple : pourquoi? Et Carlos, aux prises avec ses émotions, lui répond : parce que je t’aime et que par-dessus tout, j’apprécie les moments que nous passons ensemble.
Sonia acquiesce, pendant un instant elle se rappelle que son fils a toujours été là pour elle. Qu’en fait, depuis qu’il est tout petit, il est là pour les autres. Remplie d’émotion à son tour, elle remercie Carlos pour toute la bonté dont il fait preuve.
Fondu au noir, retour dans la petite cuisine de Carlos Mariona avec qui nous sommes en train de discuter. Malgré sa peine, notre hôte sourit. On devine qu’il est habité par une force tranquille et qu’il n’est pas du type à se laisser abattre par la souffrance. C’est sans doute pour cette raison qu’après deux décennies et une pandémie qui a emporté plusieurs de ses protégés, il est toujours en mesure de travailler dans un CHSLD.
Mais on s’éloigne un peu du sujet. Si nous sommes en compagnie de Carlos, c’est pour souligner ses 25 ans de bénévolat à La Maison des Familles de Mercier-Est. Étonnamment. Il nous fait cette confidence :
« Au début, je faisais du bénévolat pour faire du bien à mon égo. Parce que j’aimais avoir l’impression que je faisais une différence dans la vie des familles que je côtoyais. Mais avec le temps, j’ai compris qu’en réalité, j’étais chanceux de pouvoir prendre part à leur bonheur. Tous ces gens m’ont appris à recevoir et même si aujourd’hui je préfère toujours donner, je sais que le plus beau cadeau que l’on puisse s’offrir, c’est de s’ouvrir aux autres en toute honnêteté. »
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france
lapointe
la bonne fée
Lorsqu’on veut décrire une personne généreuse comme France Lapointe, on dit qu’elle a le cœur sur la main. Mais dans le cas de notre bénévole, elle a si bon cœur que ce dernier ne peut assurément pas tenir dans le creux de sa paume. Puisqu’il ne peut résider dans un endroit si exigu, elle n’a d’autre alternative que de le mettre à l’ouvrage.
Alors, notre reine des bonnes œuvres sillonne les rues de son quartier, son éternel sourire aux lèvres, afin d’amasser des dons qu’elle remettra à des familles dans le besoin. En fait, elle connait tant de succès dans son entreprise qu’elle a fini par créer un comptoir de dons vestimentaires dans son garage. Son mari, qui la soutient dans tous ses projets, n’a eu d’autres choix que de reléguer son petit établi et ses outils en arrière-boutique. De toute façon, comme sa femme, il préfère rafistoler les cœurs que le moteur de sa souffleuse!
Naturellement, il ne s’agit ici que d’un court énoncé des bonnes actions réalisées par France et son conjoint. Nous pourrions aussi dire qu’elle prépare des paniers de denrées alimentaires, qu’elle s’est impliquée dans de nombreuses levées de fonds, qu’elle a déjà été la fée des collectes de sang en plus de s’impliquer bénévolement à La Maison des Familles, mais on passerait un peu à côté de l’essentiel. À savoir que France est une femme, une mère et une grand-mère extraordinaire. Voilà pourquoi ses proches lui ont donné le doux surnom de Mamou.
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normand
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le grand-papa de coeur
Normand Chartrand est fébrile, il tient dans ses mains l’un des livres qu’il va lire lors de sa prochaine prestation dans une garderie du quartier. Juste à la pensée de faire découvrir l’histoire du grand Antonio à ses petits protégés, il ne tient plus en place. Pourtant, Normand n’en est pas à ses premières armes, ça fait dix ans qu’il est ainé conteur, un projet de La Maison des Familles de Mercier-Est. En fait, il excelle tellement dans ce qu’il fait qu’on lui demande parfois d’expliquer les « règles du métier » aux apprentis narrateurs qui tentent leur chance dans le merveilleux monde des pourvoyeurs de rêves. Mais, notre retraité a le succès plutôt modeste et il refuse qu’on le qualifie de conteur professionnel. Vois-tu, il est accroc aux sourires et il ce qu’il aime par-dessus tout, c’est de faire rigoler son auditoire. Une chose est certaine, lorsque qu’il imite un chaton hyperactif ou le bruit d’un pet impromptu, Normand manie les onomatopées avec l’aisance d’un bruiteur d’expérience.
À 76 ans, notre ami conteur n’a pas encore eu le bonheur d’être grand-père, alors il a décidé de se transformer en papi d’adoption une fois par semaine. Avant chacune de ses visites, il choisit avec soin le récit qu’il va présenter à « ses petits-enfants » et il ne manque jamais d’insérer dans son sac à dos une nouvelle peluche, histoire de rajouter encore plus de magie à sa prestation. Normand est un homme comblé et il avoue candidement que la vie lui a tout donné, c’est pour cette raison qu’il s’implique d’aussi généreuse façon.
En fait, s’il a accepté de nous rencontrer, c’est qu’il espère te convaincre de faire du bénévolat comme lui. Normand a l’impression que les conteurs se font rares, parce qu’ils manquent de confiance en leur moyen. Il tient donc à préciser qu’au début de son implication, il était lui-même un conteur plutôt maladroit. Il est convaincu qu’avec un peu de pratique et beaucoup d’amour, tu arriveras au même résultat que lui! Alors, cesse de te raconter des histoires et vas-y, toi aussi tu es capable!
Devenez un bénévole
Vous allez être impressionné par l’ampleur des choses que vous êtes en mesure d’accomplir !